5 points clés pour améliorer la collaboration IT / métiers


Le rôle de DSI a évolué significativement ces dernières années. Du rôle d’ingénieur, en charge de faire tourner les aspects “technico-technique” de l’entreprise, vous êtes passé à un rôle plus orienté sur le business, “business co-creator”*. Plus récemment les analystes parlent même de “Change Instigator”*, comme nous l’évoquions dans notre billet “DSI, implémentez un Digital Workplace !”. Ces nouvelles casquettes intègrent une facette relationnelle très importante. En effet, la relation entre IT et métiers n’est plus ce qu’elle était (et heureusement), l’ère de la collaboration renouvelée est là. Enfin en théorie… Car en réalité, ce n’est pas toujours si simple. Voici donc quelques conseils pour améliorer vos rapports avec les différents départements de l’entreprise.

Se mettre à la place des métiers

Pour commencer, il est nécessaire de faire un travail de “jeu de rôle” en quelque sorte. Vous devez vous mettre à la place des métiers afin de comprendre précisément leurs besoins. Essayez de sortir de votre rôle de DSI lorsqu’ils viennent vous solliciter, même si leurs demandes peuvent paraître farfelues ou inutiles. En creusant vous trouverez certainement qu’il y a un véritable point de douleur à dissiper, peut-être très différent de ce pour quoi ils sont venus vous voir au départ, ce sera votre rôle de le déterminer. Pour aller plus loin, vous pouvez aussi vous dégager du temps chaque mois pour vous immerger dans le quotidien des différentes fonctions. Cela vous permettra d’avoir une vision plus claire de leurs habitudes et de leurs attentes.

Travailler en binôme

L’idéal pour améliorer la collaboration entre IT et métiers est encore de travailler en binôme sur les projets, lorsque cela est possible. Placez vous en temps que consultant, dès la rédaction du cahier des charges pour les guider dans leur réflexion. Ensuite, vous pouvez nommer quelques “IT partners” dans les départements concernés. Ils seront vos interlocuteurs privilégiés tout au long des projets. Ils pourront vous faire remonter les éventuelles requêtes des métiers, mais aussi démarrer la conduite du changement en douceur auprès de leurs collègues. Tout comme vous pouvez développer des connaissances ou exploiter des sensibilités métier au sein de votre équipe IT. Bien sûr, un fonctionnement en mode agile, avec des itérations réunissant les métiers et l’IT, est vivement recommandé. Cela permet de s’assurer de l’adhésion de chacun et de la bonne compréhension des enjeux à chaque étape.

Apporter de nouvelles perspectives

Parmi les missions inhérentes à votre nouveau rôle d’instigateur du changement, celle de distiller de nouvelles pratiques au sein de l’entreprise est essentielle. Et bien sûr nous ne parlons pas que de bonnes pratiques au sens de la DSI, mais aussi de nouvelles façons de travailler, de changement de prisme de réflexion. Notre application Gathering Tools est en totale adéquation avec cette philosophie. En proposant une alternative à Excel nous offrons aux métiers la possibilité de conserver toute la puissance de l’outil tableur, ainsi que son aspect, tout en supprimant ses limites (sécurité, fiabilité des données, versioning…), ce qui rentre en adéquation avec les besoins de la DSI. Car apporter de nouvelles perspectives, ce n’est pas toujours révolutionner les usages. Parfois, améliorer l’existant permet déjà de très belles avancées.

Trouver les bons arguments pour convaincre

Afin de parvenir à vos objectifs en termes de data management, rationalisation du portefeuille applicatif, gestion des incidents sur le SI, etc. vous devez sensibiliser les salariés à des bonnes pratiques. Car sans leur implication, certains chantiers deviennent quasi irréalisables. Prenons le cas du data management : sans un comportement approprié des métiers, vous ne pourrez pas vous targuer d’avoir des données de qualité. Mais comment convaincre les salariés de mettre en place des contrôles de cohérence dans leurs processus par exemple ? Et bien en leur donnant des bénéfices concrets comme la possibilité d’avoir des indicateurs beaucoup plus pertinents. Vous pouvez aussi opter pour la version “épée de Damoclès” en leur donnant des exemples d’entreprises ayant perdu des centaines de milliers d’euros à cause de mauvaises données (selon AT&T la non-qualité de donnée représenterait chaque année quelques 600 milliards de dollars aux USA**).

Éloigner le spectre du shadow IT

Enfin, grâce à cette relation repensée, vous allez pouvoir réduire considérablement le shadow IT au sein de votre organisation. Effectivement, tous les arguments précédemment cités vous permettront de mener cette bataille de pair avec les services métiers. Ils en auront compris les causes mais aussi et surtout les impacts non négligeables du shadow IT. Les salariés seront donc tout à fait en mesure de sensibiliser les nouveaux arrivants, ou les fournisseurs, etc. Avec un soupçon d’exagération : ils deviendront les apôtres de la DSI et propageront la bonne parole au sein de l’entreprise !

*“Manifesting legacy: looking beyond the digital era” – 2018 global CIO survey – Deloitte **“Data Quality: The other Face of Big Data” – Barna Saha, Divesh Srivastava, AT&T Labs-Research