Bilans RSE : où en sont les entreprises françaises ?


Pour répondre aux réglementations en vigueur concernant la RSE, les entreprises doivent fournir a minima un reporting RSE annuel. Ce bilan éclaire sur l’impact des activités de l’organisation sur l’environnement, sur la société et évalue sa performance dans ces domaines. Il reprend tous les indicateurs qui mettent en évidence les mesures économiques, sociales, environnementales que prend l’entreprise. 

Depuis 10 ans, le bilan RSE est obligatoire pour toutes les entreprises cotées en bourse ou qui présentent un CA supérieur à 100 millions d’Euros, ou encore un effectif de plus de 500 salariés. Mais où en sont réellement les entreprises en France aujourd’hui ? Décryptage.

État des lieux des rapports RSE en entreprise : les dates et chiffres clés

bilan RSELes réflexions sur l’évolution et la standardisation du reporting extra financier (autrement appelé RSE) se mènent désormais au niveau européen et international. 

Dans ce contexte, le MEDEF, Deloitte et EY ont publié le bilan 2020 du rapport RSE pour les entreprises françaises. En voici les résultats majeurs : 

  • 75 % des entreprises ont formalisé une feuille de route RSE pluriannuelle.
  • 84 % des organisations se fixent des objectifs quantitatifs.
  • 79 % des entreprises intègrent des critères RSE dans les objectifs du dirigeant principal.

Seulement 44 % d’entre elles présentent au moins un indicateur sur l’impact environnemental de leur activité.

D’après une étude publiée par l’institut français des administrateurs (IFA) en collaboration avec Ethic & Boards, 64 % des conseils d’administration français intègrent un comité dédié à la RSE. C’est plus que dans d’autres pays (UK : 47 %, Allemagne : 8,1 %). La RSE est donc aujourd’hui une partie prenante du pilotage stratégique des entreprises françaises. Les obligations réglementaires ont donc porté leurs fruits. 

Mais cela n’a pas toujours été le cas. Voici l’évolution des engagements vers la Responsabilité sociétale des entreprises en quelques dates clés : 

  • 1960 : C’est dans les années 60 que les premières préoccupations RSE apparaissent avec des demandes de la part d’associations pour la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux dans l’activité des entreprises. 
  • 2001 : la notion de RSE apparaît juridiquement, avec la loi NRE en France et l’obligation de reporting pour les sociétés cotées en Bourse. 
  • 2007 : Les lois issues du Grenelle de l’environnement ont renforcé la pression sur les entreprises pour les inciter à prendre davantage en compte l’environnement dans leurs stratégies.
  • 2010 : la norme ISO 26000 constitue un outil et un moyen de langage commun pour toutes les organisations à l’international. 
  • 2010 : la loi Grenelle 2 oblige les entreprises à rendre accessible la manière dont ils prennent en compte les impératifs de développement durable dans leur stratégie. C’est cette loi qui fixe le cadre actuel des rapports RSE.
  • 2013 : Publication du référentiel RSE 26001. Une plateforme dédiée est mise en place par le gouvernement pour favoriser le dialogue et les propositions autour de ce concept. 
  • 2017 : la directive européenne sur le reporting extra financier est transposée pour la France. Il cadre davantage la publication des informations non financières : il détermine les seuils à compter desquels les informations produites doivent être vérifiées par un organisme tiers indépendant.
  • 2022 : prise en compte des critères RSE dans le Programme Action Publique 2022.

Les challenges RSE auxquels sont confrontées les entreprises

rapport RSEJamais le sujet de la RSE n’aura été aussi important. Conscience écologique oblige, les impacts des entreprises sur le climat sont passés au crible. Les rapports RSE deviennent plus que jamais stratégiques. Pourtant, les processus de construction sont encore chronophages pour les responsables RSE. Voici les différentes difficultés auxquelles ils sont confrontés : 

  • La collecte des données RSE : pour des rapports RSE fiables et au plus près de la réalité, un bon processus de collecte des données est indispensable. Cependant, ce n’est pas si facile : les data sont éparpillées aux quatre coins de l’entreprise, il existe des doublons, les formats sont hétérogènes, la qualité n’est pas toujours assurée… C’est un vrai casse-tête pour les équipes RSE et un processus coûteux et long.
  • La communication des bilans RSE : une fois le bilan consolidé, tout l’enjeu est de pouvoir le valoriser et le présenter aux différents acteurs de l’entreprise. Pour cela, il est nécessaire de le rendre intelligible et facilement accessible. Ce qui n’est pas toujours le cas. 
  • Le suivi des plans d’action : rien ne sert de consolider les bilans RSE sans en tirer des enseignements stratégiques. Le but des rapports RSE est de définir des plans d’action pour les mois/années à venir. Cependant, les logiciels RSE ne permettent pas toujours de suivre l’évolution des plans d’action et de mesurer les résultats.
  • La conformité réglementaire : enfin, les bilans RSE doivent pouvoir être auditables en cas de contrôles de la part des autorités référentes. Il est donc indispensable de disposer d’une traçabilité et d’un historique de modifications pour apporter la preuve nécessaire. Cette traçabilité est assurée par les logiciels RSE, mais pour les entreprises qui n’en utilisent pas et qui se servent d’Excel, elle reste imprécise. 

Tous ces challenges peuvent être pourtant relevés par les responsables RSE. À condition de disposer des bons outils de gestion de données et des moyens de sensibiliser les équipes à l’importance de la démarche. Pour expliquer comment, nous avons réalisé un cas d’usage basé sur un exemple réel : “Établir un rapport RSE à partir des données environnementales issues de plusieurs centaines de sites”. Si vous souhaitez davantage d’informations, n’hésitez pas à nous contacter.

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