Le Chief Data Officer : le chef d’orchestre de la donnée


Le premier objectif du Chief Data Officer (CDO) est d’assurer et maîtriser la qualité des données de l’entreprise, souvent mise à mal par certaines habitudes de travail des collaborateurs comme :

  • l’utilisation massive des fichiers Excel,

  • la qualité incertaine des bases de données (souvent obsolètes), 

  • les silos de data, non identifiés ou non partagés.

Pour mener à bien ses missions, le CDO, et son équipe de data scientists, doit aligner la stratégie data avec celle de l’entreprise. Il lui revient de déployer des approches pour collecter, exploiter, fiabiliser et mettre à disposition les données autour d’un objectif : créer de la valeur pour les métiers. Comment procède-t-il ? Éléments de réponse dans cet article.

Mission  #1 – Organiser la stratégie de collecte des données

collecte des donnéesPour pouvoir exploiter la donnée, il faut en connaître l’existence , savoir où elle se trouve et définir comment la rendre accessible et intelligible. Une véritable stratégie de collecte interne et externe doit donc être mise en place :  c’est le rôle principal du CDO. Il s’agit dans un premier temps d’identifier les sources de données, puis de définir des règles de collecte pour faciliter leur restitution (format, stockage, partage…). Il s’agit également de détecter les silos de données avec les applications non connectées au SI, les doublons… On parle d’organiser la gouvernance des données

C’est une démarche globale à laquelle il est impératif d’associer les métiers et de les sensibiliser à l’importance d’une donnée de qualité et disponible. Assurer une collecte efficace nécessite de définir les rôles de chacun, les outils à utiliser, mettre en place une documentation concernant la gouvernance de la donnée… Ainsi, l’exploitation et le traitement des datas sont simplifiés et la valeur plus rapidement décelée. 

Mission #2 – Garantir la qualité des données

La mauvaise qualité des données est le deuxième obstacle à surmonter pour les CDO. Parfois, la data existe en double ou triple, mais n’a pas la même unité de mesure, ou des variations d’orthographe… Difficile de trouver la donnée maître… De plus, chaque métier a ses propres outils, ses propres formats de données (4pm vs 16h par exemple). Il faut donc être capable de les homogénéiser. 

Enfin, suivant les outils utilisés pour accéder aux bases de données, ces dernières peuvent être modifiées par plusieurs utilisateurs, sans réel contrôle ni sécurisation. Ces facteurs altèrent directement la qualité des données et leur fiabilité. Difficile d’exploiter le potentiel des data dans cette situation. 

Pour pallier ces problèmes, là encore, sensibiliser les collaborateurs à l’importance de la qualité de la donnée est primordial. Et c’est un des rôles du CDO, qui peut et doit s’appuyer aussi sur des référents métiers. Les outils digitaux peuvent également aider : en détectant les anomalies, protégeant les accès, alertant sur des mises à jour suspectes ou non autorisées, en automatisant la synchronisation des données et en diminuant l’intervention humaine dans certains processus.

Mission #3 – Rendre la donnée accessible

accessibilité donnéesAprès avoir collecté et fiabilisé les données, il est temps de les mettre à disposition des différents collaborateurs concernés : la direction, les métiers, l’IT… Pour être exploitées et offrir des opportunités, les data doivent être intelligibles et facilement accessibles. Le CDO a plusieurs rôles à jouer :

  • D’abord, définir la data utile, celle qui a du sens et qui apportera de la valeur. Rien ne sert de chercher à exploiter toutes les données à disposition. Mieux vaut savoir capitaliser sur celles qui ont du sens.
  • Ensuite, créer un référentiel des data où les métiers peuvent venir puiser les informations qui les intéressent et les exploiter.
  • Enfin, partager les indicateurs capitaux via des reportings ou des tableaux de bord. 

Le CDO doit donc être le lien entre les collaborateurs et les fonctions IT. Il doit être proactif auprès des métiers pour mettre à leur disposition les données qui alimentent leurs business et opportunités commerciales. Plus concrètement, il s‘agit de faciliter l’accès aux données, sous une forme structurée et organisée, tout en continuant de diffuser une culture data au sein de l’entreprise.

Missions #4 – Collaborer avec la DSI pour trouver les bons outils

collaboration cdo dsiLa fonction de Chief Data Officer est encore récente. Beaucoup d’entre eux viennent des métiers et se distinguent par  une appétence certaine pour l’IT. Cependant, ils n’ont pas forcément vocation à déployer eux-mêmes les outils adaptés. Ils s’appuient souvent  sur une équipe de data scientists et travaillent en collaboration avec la  DSI. En formalisant les besoins data, en faisant une veille technologique permanente, les deux services travaillent main dans la main. 

Le CDO capitalise ainsi sur les compétences techniques en matière de développement, d’intégration d’outils et de sécurisation des données de la DSI. Mais, il peut également recommander le déploiement d’outils adaptés pour les métiers – comme des solutions d’Intelligence artificielle ou de Business Intelligence – grâce à sa double expertise data et métiers.

S’appuyer sur Gathering Tools pour développer la stratégie de gouvernance des données

La solution Gathering Tools est un premier pas vers la mise en place d’une gouvernance de données. Avec une interface de saisie semblable à Excel, elle offre aux collaborateurs un outil familier avec un gros plus : la qualité des données.

Les contrôles de cohérence, la synchronisation aux référentiels, les workflow de validation, améliorent les processus de collecte entre utilisateurs et optimisent la qualité des données dans l’entreprise. De quoi cocher déjà quelques cases sur la check-list chargée des CDO.

Livre Blanc CDO